J'ai été choqué à la lecture du livre "La Belgique
racontée a Noa", ouvrage qui, sous couvert d'expliquer la Belgique (un père
écrit à sa fille) à une petite Israélienne de quinze ans, attaque violemment
Israël. Une approche manichéenne: Israël a tort, les Palestiniens ont raison.
Pas un mot pour plaindre ou pleurer les victimes juives.
On se demande pourquoi l'auteur de cet ouvrage, qui aurait découvert - ou
fait état de sa judéite - tardivement, se livre aujourd'hui à une telle haine.
On se demande ce que ces passages - fruits d'une première lecture, mais il y en
a d'autres peut-être - veulent démontrer...
Marc Uyttendaele, lorsqu'il se refère à la Belgique, ne se permet pas des
"J'ai lu ou j'ai entendu" qu'il assène en abondance dans ses propos
relatifs à Israël. Les passages relatifs à la Belgique sont riches en citations
de tous genres, en références multiples (4 pages au total). Ceux concernant à
Israël sont orphelins de référence. Etrange !
Mon opinion : Un livre engagé avec une vision impartiale que je vous
déconseille !
La Belgique racontée à Noa. De Marc Uyttendaele. Ed. Le Grand Miroir.
Des les premières lignes déjà l'auteur donne le ton et se déchaine :
page 11 : Je t'écris cette première lettre de l'avion. Des idées se
heurtent dans ma tête. Le passé et le présent. Le présent et l'avenir. Tout se
confond. Toi, notre pays dans lequel nous ne nous reconnaissons plus.
Page 14 : Israël aujourd'hui est mon pays et est ma honte. J'ai honte de
ce Premier ministre que tant d'entre nous acclament. J'ai honte du mal que nous
infligeons à un peuple voisin qui est sans doute si peu diférente de
nous. Puis j'ai peur, peur de ces fous qui sèment la mort, au hasard, avec
leur cerveau ramolli. Ma mère n'était pas venu ici pour cela. Je suis presque
rassuré qu'elle ne soit plus là pour voir le point de non-retour où nous nous
trouvons aujourd'hui. Je n'y crois plus. Je vois trop la peu dans tes yeux,
comme je la voyais dans les yeux de ma mère. C'est toi, ma petite fille, mon
amour, qui m'as fait entreprnedre ce voytage, qui m'as fait accepter ce grand
reportage dans ce pays qui doit etre un peu le mien, mais que je ne connais pas.
C'est toi, en me disant "Je ne veux plus vivre ici, je ne veux plus de la
guerre, j'ai peur" qui m'as indiqué la voie. J'ai accepté de faire ce
reportage en sachant que j'allais chercher en Belgique bien plus que cela.
J'y arrive comme un éclaireur pour imaginer si la vie y est possible pour
nous. J'y viens à la recherche de racines improbables et d'un avenir
possibe. Quelle incroyable ironie !
Page 23: J?ai lu, dans la presse, qu'un ministre de notre gouvernement, un
ancien général et un défenseur inconditionnel des colons, a appeler à tuer
Yasser Arafat et Marwan Barghout actuellement détenu dans nos prisons. Quelle
honte. Que sommes-nous devenus? Comment accepte-t-on ces partis religieux dans
nos gouvernements. Tout cela me fait si mal.
Page 40: Je viens d'apprendre qu'il y avait eu de nouveaux attentats à
Jérusalem et à Tel-Aviv. Cela ne finira donc jamais. J'ai si peur pour vous.
C'est bien la preuve que la politique de Sharon est une fuite en avant, une
course vers la mort. Je vous supplie d'être prudentes.
Page 50: Je lis fébrilement dans la presse ce qui concerne notre pays et
je n'aperçois aucune éclaircie.
Page 93: J'ai lu aussi que Tsahal avait, à nouveau, bombardé Gaza et que
des enfants avaient trouvé la mort. Nous sommes de nouveau dans cette infernale
spirale de la haine. Tout cela nous éloigne encore de la paix.
Page 117: Je viens de lire, dans un hebdomadaire français, que notre
gouvernement prépare des mesures pour restreindre la liberté de la presse et que
jours de Haaretz étaient peut-être comptés. Tu sais, qu'à l'occasion, je
travaille pour ce journal qui a toujours su garder la tête haute et le
sang-froid. Sa disparition nous rapprocherait encore d'ici. Page 118 :
"... une partie de la communauté juive de Belgique se plaint d'un réveil de
l'antisémitisme. Au printemps dernier, des enragés ont essayé de bouter le feu à
la synagogue d'Anderlecht. Le grand rabbin a été molesté dans le métro et il est
vrai que certains jeunes immigrés arabes semblent parfois à vif. Des amis
juifs de gauche m'ont cependant apaisé. Ils ne sont pas loin de croire que le
climat d'antisémitisme évoqué dans la presse est une création artificielle et
que ce sont les ultras de la communauté qui essaient d'intoxiquer l'opinion afin
de justifier l'ignoble politique de notre gouvernement.
Quelques lignes plus bas:
"La peur m'habite en permanence. J'ai lu qu'une bombe a encore éclaté, il y a
deux jours, dans une caféteria de l'Université hébraïque et que Jérusalem
ressemble à une ville morte. Quel sens y a-t-il encore à vivre dans ce pays ? Il
devait être notre havre, notre paix, notre liberté. il est notre peur". Il
est certain que, en Belgique, le combat du peuple palestinien recueille beaucoup
de sympathies, mais comment ne pas le comprendre? Sharon n'est pas très
populaire ici. Tu sais très bien qu'il est poursuivi devant des juridictions
belges pour crime contre l'humanité, à la suite des massacres de Sabra et
Chatilla. Il est étrange que ce pays si modeste s'arroge le droit de juger tous
les criminels politiques de la planète. Cela a beaucoup choqué chez nous.
D'aucuns ont ressenti cela comme un immixtion intolérable dans nos affaires
intérieurs. Je ne partage pas cette opinion.
Page 119: La Belgique n'est pas un pays antisémite, bien loin de là. A
plusieurs reprises, les représentants de toutes les religions se sont exprimées
pour délivrer des messages de paix. On a vu aussi les plus hauts responsables
politiques du pays venir à la synagogue clamer leur horreur du racisme, comme
ils l'ont fait lors de la cérémonie organisée après qu'un sympathisant d'extrême
droite ait abattu un couple marocain, et blessé leurs enfants.
Page 131: ... Ce film-là, mon amour, il faudrait que Sharon et Arafat,
que les soldats de Tsahal et les combattants palestiniens, que tous les
fanatiques qui abîment le Moyen-Orient le voient et le revoient jusqu'à ce
qu'ils comprennent l'absurdité de la guerre
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